L�EUROPEANISATION
Trois phases de l�europ�anisation :
1) 1951/1957-1986
2) 1986-2004
3) Le trait� de Constitution
1) Le temps des fondations 1951/1957-1986:
Trois �quilibres :
a) �tats - institutions
supranationales. Se traduit par l�int�gration
fonctionnelle de la CECA et de la CEE. La coop�ration contraignante dans un
domaine d�limit� pouvait �tre interpr�t�e de deux mani�res diff�rente :
comme une coop�ration limit�e �-� ou comme un premier pas vers � une union
sans cesse plus �troite � � Le fonctionnalisme concilie la
souverainet� des �tats et la supranationalit� en jouant sur cette ambigu�t�
temporelle �
b) Entre la politique et la
technocratie.
M�fiance de la politique telle
qu�elle avait �t� pratiqu�e avant la guerre.
Le r�gne des experts:
La stabilit�, la planification,
la connaissance, l�impartialit�
La Commission - Le
Conseil/l�Assembl�e
c) Le fonds des politiques :
Entre les doctrines du libre march� et l�intervention publique. 1957 comme
� package deal �.
Int�gration
� n�gative � (libre circulation) - int�gration positive (les
politiques communes - la PAC = la r�gulation d�un march�, les subventions, le
protectionnisme)
Les trois �quilibres ont tenu bon
contre les chocs des ann�es 50 et 60. (p.31 : a) La CED allait trop loin,
b) La politique de la chaise vide a marqu� les limites du pouvoir de la
Commission, alors que le refus des plans Fouchet a marqu� la volont� de
maintenir les institutions supranationales (a et b) c) Le refus du zone de
libre �change des britanniques.
A confirm� la solidit� du pacte
fondateur (les efforts d�aller plus loin ou de revenir sur les engagements ont
�chou�)
2) 1986-2004.
L�Acte Unique. Mener � bien le march� int�rieur. Prolongement de
l�acte fondateur. Mais touche � l��quilibre c) :
-R�gulation dans des domaines
nouveaux pour l��poque, pour encadrer le march� (�chappe aux traditions
�tablies des �tats, mentionn�es au-dessus) : Protection de
l�environnement, �galit� entre les sexes, la sant� du consommateur etc. (p.32)
-Lib�ralisation des services
publics, la Commission soutenu par le climat id�ologique : les
gouvernements convertis au lib�ralisme (t�l�communications, �nergie, transports
a�rien).�
(L�Union per�ue comme
d�r�gulateur des services public, notamment en France, cf. la directive
Bolkestein. Mais UE devient souvent un bouc �missaire. Les gouvernements
l�auraient probablement fait eux-m�mes, sans l�UE. Politiquement il devient
plus facile de le faire � travers l�UE (mais risque du non au ref. de Const.)
+ Effet d�engrenage :
Passage au vote majoritaire dans le Conseil pour les d�cisions relevant du
march� int�rieur.
�Le trait� de Maastricht
R�ponse � la chute du communisme
et du rideau de fer. Mais d�abord la r�ponse de la France � r�unification de
l�Allemagne :
- La monnaie unique (la Banque
centrale, le pacte de stabilit�, concerne a))
-La PESC et la politique de
s�curit� int�rieure (les deux piliers)�
Concerne b)� - domaines r�galiens
-Renforce le parlement (concerne
a) et b))
-Les crit�res de Copenhague pour
les pays candidats : a) b) c)
Les forces motrices de l�europ�anisation (la convergence)
Trois visions
1) Les fonctionnalistes:
Les institutions supranationales comme
des entrepreneurs d�int�gration. Alli� avec les int�r�ts favorables � un grand
march�.
La Commission, l�initiative
La Cour, lecture int�grationniste
des trait�s
Le parlement, subit la pression
des lobbies, �met des avis et des amendments, cherche � �tendre ses
pr�rogatives.
2) Les intergouvernementalistes.
L��go�sme des �tats.
L�int�gration chosis dans les cas o� il pouvait promouvoir les int�r�ts
nationaux.
Les institutions et les acteurs
priv�s n�ont jou� qu�un r�le marginal.
3) la synth�se :
Le r�le des diff�rents acteurs
d�pend de la nature des enjeux :
Les d�cisions historiques :
Les �tats
Les nouvelles politiques et les
nouvelles orientation : Influence aussi des instituions supranationales et
des acteurs priv�s��
Effet de
cliquetage :L�incapacit� des gouvernement � identifier les cons�quences �
long terme des nouvelles politiques. (Bordet fanger)
Pourquoi convergence des int�r�ts
et des visions des �tats ? (europ�anisation)
a) Pressions ext�rieurs
Guerre froide (-->1951), la
sp�culation mon�taire (-->serpent, EMS, euro), pressions migratoires lors de
la chute du rideau de fer (--> Maastricht : politique de s�curit�
int�rieure),� terrorisme --> lutte
contre criminalit�.
Mais : Une convergence des
repr�sentations est aussi n�cessaire (Cf. Iraq.).
b) La convergence des id�es.
1) Reflet des diff�rentes vagues
id�ologiques (�conomie sociale du march� des ann�es 1950, n�o-liberalisme �
partir des ann�es 1980)
2) Diff�rence du degr� de
convergence entre questions de � policy � (+) et d�institution (-)
3) L�exp�rience commune dans l�UE
en combinaison avec un socle d�id�es commun (l�importance du parlement et de l��tat
de droit) --> Deux leitmotifs :� Complexit�
et d�ficit d�mocratique (Constitution).�
4) L�apprentissage r�ciproque
(cf. Su�de et Norv�ge)
b) La m�diation des institutions
communautaires
1) Coalition avec d�autres
acteurs --> Pression (lib�ralisation des ann�es 1980)
2) M�diations --> fabriquer
des compromis entre les �tats.
3) D�veloppement d�une vision
---> persuasion (livres blanc)
Les limites de l�europ�anisation
Le mod�le de Stein Rokkan. Quatre
phases historiques dans la formation des �tats
La politique porte sur
1) La s�curit� des citoyens
2) Des politiques identitaires
3) D�mocratisation
4) Redistribution dans le cadre
d�un �tat social (�tat de providence)
Seulement dans le domaine 4) que
l�action de l�UE est plus important que celui des �tats.
(mais discuter 3 : pas de
convergence institutionnelle, mais les crit�res de Copenhague)
L��quilibre entre les niveaux de pouvoir
Les acteurs politiques prennent
la d�fense des institutions dont ils d�pendent - Comment �viter les conflits
verticaux (= entre les diff�rents niveaux) ?
1) L�influence des �tats en amont
de (= avant) la d�cision. Le r�le des �tats dans les institutions
communautaires.
2) Le contr�le des �tats en aval
de (= apr�s) la d�cision - la Commission, la Cour.
(TEGNE ELVEN)
------
1) L�Union sous le contr�le des Etats
La difficult� � r�partir les
t�ches entre l�Union et les �tats:
a) Objectifs larges � ...un
niveau d�emploi et de protection social �lev�... � etc. (s.63)
Ils recoupent ceux des Etats.
b) La m�thode : Souvent des
m�canismes de coop�ration et de coordination
Il y un risque de concurrence et
de contradiction
c) Le champ d�action de l�union
s�est �tendu r�guli�rement
La Cour : La doctrine des
� pouvoirs implicites � et de � la pr�emption � (= eg.
forkj�psrett, komme i forkj�pet). P.ex : Le prolongement des politiques
internes sur le plan ext�rieur.
Les probl�mes de comp�tences
n�ont commenc� � constituer un probl�me qu�� partir de l�Acte Unique, � peu
pr�s :
- De nouveaux pouvoirs conf�r�s �
l�Union, p.ex. environnement, recherche, technologie. (A l�unanimit�, mais
parfois attitude r�ticente de nouveaux gouvernements par rapport aux
engagements de leurs pr�d�cesseurs)
- La pratique du vote majoritaire
pour la mise en �uvre des politiques
- Les normes europ�ennes se
faisaient de plus en plus pr�cises
---> D�sir des Etats et des
opinions de contr�ler � la furie r�glementaire � de l�Union. �
Le trait� de
Maastricht 1992:
Les L�nder allemands obtiennent
un droit de regard sur la politique europ�enne du gouvernement allemand.
Le principe de subsidiarit� est inscrit dans le trait� : La
Communaut� ne peut intervenir que si les objectifs de l�action envisag�e ne
peuvent �tre r�alis�s de mani�re suffisante par les Etats membres.
(N�rhetsprinisippet)� ��
Rassurer les Etats et l�opinion.
Quand m�me
� Non � au Danemark
� Oui � de justesse en
France.
(TRANSP : Caricatures)
Amsterdam 1997 : L�addition
du principe de la proportionnalit�.
La pratique des principes :
- La Commission est encourag�e �
mieux motiver ses initiatives et � multiplier les consultations en amont des
d�cisions.
- Les principes encouragent les
formes des coop�ration et de coordination souple (p.ex. les accord directs avec
l�industrie dans la politique de l�environnment).
- L�Union doit mieux distinguer
les domaines prioritaires
- Les Etats peuvent invoquer les principes
devant la Cour. La Cour rechigne � la t�che.
-L�alerte pr�coce dans la
Constitution (le r�le des parlements nationaux)
��
Les Etats sous le contr�le de l�Union
F�d�ralisme ex�cutif : Les
politiques sont mises en �uvre par les Etats.
Seulement 30 000
fonctionnaires employ�s dans l�Union (moins que la commune d�Oslo). Les 2/3
dans la Commission.
La n�cessit� de
surveillance.
Les gardiens des trait�s :
La Commission & la Cour.
- Les Etats doivent informer les
autorit�s de l�Union des moyens qu�ils ont employ�s pour remplir leurs
obligations.
- La Commission et la Cour
re�oivent les plaintes des particuliers ou, tr�s rarement, des Etats (� propos
d�un autre Etat - quatre arr�ts de la Cour seulement, p.80, note 1).
- La Commission essaie de
resoudre les cas � l�amiable. Peut saisir la Cour (des arr�ts sont rendus pour
seulement 4% des infractions d�tect�es)
(Voir page 78, note 1)
- Apr�s Maastricht : Des
sanctions financi�res (prononc�es une seule fois par la Cour).
Le r�gime int�rieure de l�Union (La relation entre les
institutions - un r�gime ac�phale, sans t�te)
L�int�r�t � repr�senter - le principe de l�gitimit� - l�institution correspondante
dans l�UE:
L�int�r�t commun europ�en -
supranationale - La Commission
Les int�r�ts nationaux des �tats
- intergouvernemental - Le Conseil
Le peuple europ�en - d�mocratique
- Le parlement
L�humanit� - universaliste - La
Cour de justice�
Les int�r�ts organis�s -
corporative - Le Comit� �conomique et sociale & Le Comit� des regions
Institutions peu originale.
L�originalit� : Aucune des instituions s�est impos�e comme le
� leader �. N�gociation continue entre trois p�les (Mais : Le
Conseil europ�en)
Au d�part : Deux p�les, �
cause de la faiblesse du parlement. CECA - trait� programmatique� --> un pouvoir pr�cis pour La Haute
Autorit�, mais encadr�e par un Conseil souhait� par les petits pays, craignant
la domination de la France.
Trait� de Rome - trait� cadre.
Renforcement de l�aspect intergouvernemental. Fig� � partir de� la politique de la chaise vide
(1965-66).��
�
La m�thode communautaire :
90-92
Le Conseil prend les d�cisions
importantes
La Commission a le droit
d�initiative (elle maitrise l�agenda) et elle et responsable de l�application
et la surveillance au quotidien
La Commission est renforc�e par
le vote majoritaire au Conseil (mais il y un esprit d�unanimit�). Elle est
affaiblie par la mont�e du pouvoir du parlement.
La Commission :
Gouvernement ou
secr�tariat pour le Conseil?
Secr�tariat : pr�pare les d�cisions
pour le Conseil et en suit les d�cisions � sa demande. Les membres nomm�s
individuellement par les gouvernements - plurinationale, compos� de grands
personnages, sans unit� id�ologique.
�
Gouvernement : un organe
coll�gial (collectivement responsable, d�lib�rant en secret), organis� sur un
mod�le gouvernemental (des commissaires responsables des domaines sp�cifiques,
disposant d�un cabinet et d�une bureaucratie, d�pend de l�assentiment de deux
� chambres � - le parlement et le Conseil ), le r�le du pr�sident
s�approche � celui d�un premier ministre (Constitution : il sera choisi en
fonction de la majorit� au parlement (mandats parall�ls), il pourra participer
au choix des commissaires, il r�partira librement les portefeuilles, il pourra
cong�dier les commissaires. R�alis� en partie d�j�).
Autres m�canismes assurant
l�unit� : R�unions intercabinets (p.115)
= Hybride (Romano Prodi ne
pouvait continuer de se pr�senter comme � le chef du gouvernement
europ�en )
-une administration
-un organe politique
-une agence ind�pendante de
r�gulation (la concurrence)
�������� -la
cr�dibilit�
-la comp�tence
-des d�cisions
impopulaires
Mais :
comitologie - 25 000 adm. nationaux qui examinent les r�glementations �tablis
par la Commission (cf. COREPER, l��il des gouvernements) .
Proc�dure de nomination :
1) Conseil --> pr�sident (� la
majorit� qualifi�e. Const : tenir compte de la majorit� parl. -->
Personnification des �lections)
2) Approbation parlementaire
(initiative parlementaire depuis 1981 - investiture de toute la Commission -
inscrit dans le trait� de Maastricht)
3) Les gouvernements nomment
leurs commissaires (20 (2 pour les cinq grands pays) -� 25 - 2/3 des Etats membres), apr�s
consultation avec le pr�sident
4) Interrogatoire par le
parlement (Buttiglione mal-men�, cf. kronikk Aftenposten 4.april)
5)� Investiture par le parlement
Les caract�ristiques de la
Commission, selon l�id�al de l�Union:
-Neutralit� et ind�pendance
(assur�e par la composition mulitnationale et multi-id�ologique, ainsi que le
serment d�ind�pendance)
-Comp�tence
Mais politisation :
-R�le accru de parlement dans la
proc�dure de politisation
-Davantage d�hommes politiques
choisi comme commissaires.
Le Conseil europ�en
1) Tracer les grandes lignes de
la politique.
2) Ouvrir de nouveaux champs de
coop�ration.
3) Nomination aux hautes postes
(pr�sident de la Commission., haut r�pr. (ministre) des aff. �tr., le
directoire de la Banque Centrale, pr�sident du Conseil europ�en (Const.))
Le Conseil de Ministres
16 formations. p.123
Ce qui facilite les
compromis :
La Commission participe aux
r�unions avec le commissaire responsable du domaine en question..
Coreper I et Coreper II (p.124)
: Diplomates. Culture de n�gociation. D�cide en r�alit� 85% des
affaires�
Organisation sectorielle :
Solidarit� coroporatiste. L�exemple de la politique d�environnement. (p.127)
Domaines de vote �
l�unanimit� : PESC, politiques fiscale et sociale, asile et immigration...